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Quant aux muqueuses apparentes, on constate qu’elles sont pâles, légèrement jaunâtres, terreuses et infiltrées : tout autant de signes qui dénotent, d’une manière bien évidente, un état anémique assez avancé.

La respiration est constamment plus grande, plus accélérée qu’au début. De plus, elle présente assez souvent soit pendant l’inspiration, soit pendant l’expiration, un temps d’arrêt bien manifeste, semblable à celui qui se produit dans le cas d’emphysème pulmonaire. D’après Gellé, le temps d’arrêt pendant l’inspiration serait dû à l’existence d’une grande quantité de tubercules à l’état de crudité et ayant leur siégé dans le parenchyme pulmonaire ou sur les deux faces du diaphragme ; cette masse tuberculeuse damnerait un tel poids aux organes précités, qu’elle constituerait un véritable obstacle à l’accomplissement de la fonction inspiratrice. — Quant au temps d’arrêt de l’expiration, il aurait pour cause des amas tuberculeux ramollis, ayant perforé la plèvre et produit l’inflammation de cette dernière. Faisons remarquer toutefois que toute phlegmasie pleurale, consécutive ou non à la phthisie, suffit pour produire ce temps d’arrêt.

Un autre caractère fourni par la respiration et qui a déjà été mentionné à la période de début, c’est un écoulement de mucosités comme gommeuses, associées à des stries, des grumeaux plus épais qui s’accumulent à l’entrée des narines. Toutefois ce jetage, assez rare au début, est au contraire très-