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première fois au déclin, il est intermittent, mais moins accentué. Ce météorisme coïncide à peu près constamment avec une diarrhée noirâtre et fétide.

La sécrétion lactée se tarit.

La toux est presque continuelle, pénible, avortée, caverneuse, accompagnée d’expectoration souvent glaireuse, contenant des grumeaux opaques, blancs ou jaunâtres, consistants, et provenant de la communication avec les bronches d’un ou plusieurs foyers tuberculeux ramollis. Cette expectoration est loin d’être, en vétérinaire, aussi caractéristique qu’en médecine humaine, où des recherches nombreuses faites à ce sujet ont conduit à d’excellents résultats. Il serait à désirer que les vétérinaires dirigeassent leurs investigations vers le même but ; peut-être obtiendraient-ils par là un moyen presque certain pour diagnostiquer la phthisie à sa deuxième période principalement, alors que les autres symptômes observés laisseraient encore quelques doutes sur la nature de la maladie. — Les matières expectorées, ainsi que l’air expiré, ont presque toujours une odeur fétide, cadavéreuse.

En même temps que, sous l’influence de la toux, une expectoration assez abondante se produit, on voit s’écouler par les naseaux de gros pelotons d’une substance blanchâtre, épaisse, striée, se concrétant en partie sur les ailes du nez ; cette substance a, du reste, la même origine que les grumeaux rejetés par la bouche, comme elle en a également la même fétidité.