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La respiration devient très-laborieuse et est parfois accompagnée de râle ou de cornage.

La sensibilité de la colonne vertébrale, déjà assez manifeste à la seconde période, s’est considérablement accrue à la troisième. Cruzel pense que cette sensibilité, quelle que soit la période à laquelle elle apparaît, est uniquement l’expression de la douleur éprouvée par l’animal dans l’intérieur du thorax pendant le mouvement imprimé à la colonne dorsale. Ce qui semble démontrer la justesse de ce mode de sensibilité, c’est que la compression exercée sur cette région ou le moindre déplacement suffisent pour provoquer des quintes de toux interminables.

La peau présente à peu près les mêmes caractères que ceux que nous avons décrits pour la période d’état ; tout au plus sont-ils plus amplifiés. Nous en dirons autant de la percussion.

Quant à l’auscultation, elle décèle des symptômes très-variables, tels que l’absence du murmure respiratoire, le râle muqueux simple ou sibilant muqueux, le râle caverneux, le souffle caverneux, le tintement métallique encore appelé souffle amphorique, le ronflement bronchique, la pectoriloquie, les sifflements et gargouillements laryngiens et même le retentissement des grincements de dents.

L’anémie, arrivée à ses dernières limites, se caractérise par la pâleur extrême des muqueuses, les battements tumultueux du cœur contrastant avec la petitesse et l’état filant du pouls, et souvent par des œdèmes des parties déclives.