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seule entraîner la rédhibition. — Suivant Delafond, la phthisie calcaire se distinguerait par des tumeurs sphéroïdes, du volume d’une pomme et même du poing, et répandues en plus ou moins grand nombre dans le tissu pulmonaire. Elles sont entourées par de l’induration rouge ou grise et renferment une matière épaisse, jaunâtre, graveleuse, ressemblant à du plâtre délayé. D’après les recherches de Dulong et Thénard, cette matière contient du phosphate et du carbonate de chaux dans des proportions identiques à celles des os. — En même temps que ces productions existent aux poumons, des tubercules également très-riches en sels calcaires se montrent dans les plèvres, l’épiploon, le foie, les divers organes splanchniques, autour des articulations même ; les os contiennent aussi une surabondance de ces sels, de sorte qu’ils sont devenus plus cassants, plus friables. — D’après la physionomie de cette affection, on est nécessairement porté à lui reconnaître quelque chose de particulier ; toutefois, ses caractères n’étant pas assez tranchés pour qu’on soit autorisé à en faire une espèce distincte, il est préférable de la considérer, à l’exemple de M. Lafosse, comme une variété de la tuberculose. La présence d’une forte proportion de sels calcaires dans les tubercules et dans les os provient, sans doute, soit de l’ancienneté de l’affection, soit de la surabondance de ces mêmes principes dans les aliments.

Cette variété de phthisie est remarquable en ce