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phthisie ; l’animal présente ceux d’une maladie aiguë, d’une pleurite, par exemple. — Dans cette circonstance, l’expert doit plutôt se hâter de se prononcer que de suspendre son jugement. Il échappe ainsi à l’obligation d’interpréter, à l’autopsie, la gravité relative de la maladie aiguë et de la phthisie, et le rôle qu’ont joué chacune de ces affections dans la fin du sujet en litige.

5e Cas. — Il n’est pas possible de percevoir autre chose que des symptômes de maladie aiguë des organes respiratoires. — Dans ce cas, il y a lieu de mettre l’animal en fourrière et de traiter son état maladif. Voici ce qui pourra arriver :

1° La guérison est complète ; elle se produit en peu de jours, sans qu’il reste le moindre symptôme d’une affection chronique. — Ici, évidemment, il n’y a pas de rédhibition.

2° La maladie aiguë se guérit ; mais restent les symptômes de la phthisie pulmonaire, qui deviennent plus apparents à mesure que ceux qui appartiennent à l’acuité se dissipent. — Dans ce cas, toute difficulté pour l’expertise est supprimée.

3° L’animal périt. — Alors l’autopsie vient démontrer jusqu’à l’évidence les causes de la mort, et servir de base aux conclusions de l’expert.

Expertise sur l’animal mort. — La phthisie pulmonaire finit par produire la mort ; néanmoins elle ne doit donner lieu que fort rarement à l’ap-