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Manuel de l’Amateur d’Éditions originales

mées d’après les manuscrits échappés aux ravages des Barbares que l’on conservait, le plus souvent, dans les bibliothèques des monastères.

Le tirage des premiers volumes imprimés étant limité par le faible débit des presses conduites à bras, le nombre et l’importance de ces collections étaient naturellement restreints.

Peu-à-peu, avec l’amélioration du matériel d’imprimerie, puis, au siècle dernier, avec l’application de la vapeur, le flot d’impressions qui nous inonde aujourd’hui, surtout depuis la seconde moitié du siècle, monta rapidement.

Il fallut établir parmi elles de nouvelles classifications pour leur mise en ordre.

Avec leur multiplication le nombre des amateurs crût également, quoique dans une proportion beaucoup moindre. Il fallut encore établir des catégories nouvelles.

Au début, une bibliothèque ne pouvait être réputée complète que si elle réunissait des ouvrages écrits sur toutes les principales branches des connaissances générales.

Mais, à partir de la seconde moitié du xviiie siècle, nous commençons à rencontrer des amateurs de livres, c’est-à-dire des gens qui n’étaient pas eux mêmes des érudits, comme jadis, mais des collectionneurs proprement dits.

Avec eux, les bibliothèques continuèrent à conserver leur caractère d’universalité ; mais, plus

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