Page:Defoe - Robinson Crusoé, Borel et Varenne, 1836, tome 1.djvu/199

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tisfaire, bien qu’au fond du cœur tu prierais plutôt pour en être délivré ? » — Ainsi j’en restai là. Mais quoique je n’eusse pu remercier Dieu de mon exil, toutefois je lui rendis grâce sincèrement de m’avoir ouvert les yeux par des afflictions providentielles afin que je pusse reconnaître ma vie passée, pleurer sur mes fautes et me repentir. — Je n’ouvrais jamais la Bible ni ne la fermais sans qu’intérieurement mon âme ne bénît Dieu d’avoir inspiré la pensée à mon ami d’Angleterre d’emballer, sans aucun avis de moi, ce saint livre parmi mes marchandises, et d’avoir permis que plus tard je le sauvasse des débris du navire.