Page:Defoe - Robinson Crusoé, Borel et Varenne, 1836, tome 1.djvu/327

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mes mesures que dans l’occasion, de m’abandonner à l’événement, de le laisser être ce qu’il voudrait.

Plein de cette résolution, je me mis en vedette aussi souvent que possible, si souvent même que je m’en fatiguai profondément ; car pendant un an et demi je fis le guet et allai une grande partie de ce temps au moins une fois par jour à l’extrémité Ouest et Sud-Ouest de l’île pour découvrir des canots, mais sans que j’apperçusse rien. C’était vraiment décourageant, et je commençai à m’inquiéter beaucoup, bien que je ne puisse dire qu’en ce cas mes désirs se soient émoussés comme autrefois. Ma passion croissait avec l’attente. En un mot je n’avais pas été d’abord plus soigneux de fuir la vue des Sauvages et d’éviter d’être apperçu par eux, que j’étais alors désireux de les entreprendre.