Page:Defoe - Robinson Crusoé, Borel et Varenne, 1836, tome 1.djvu/382

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blessé sans que nous pussions savoir s’il était mort ou vif, furent des vingt-un les seuls qui s’échappèrent de nos mains. —

3 Tués à notre première décharge partie de l’arbre.

2 Tués à la décharge suivante.

2 Tués par Vendredi dans le bateau.

2 Tués par le même, de ceux qui avaient été blessés d’abord.

1 Tué par le même dans les bois.

3 Tués par l’Espagnol.

4 Tués, qui tombèrent çà et là de leurs blessures ou à qui Vendredi donna la chasse.

4 Sauvés dans le canot, parmi lesquels un blessé, si non mort.

21 en tout.

Ceux qui étaient dans le canot manœuvrèrent rudement pour se mettre hors de la portée du fusil ; et, quoique Vendredi leur tirât deux ou trois coups encore, je ne vis pas qu’il en eût blessé aucun. Il désirait vivement que je prisse une de leurs pirogues et que je les poursuivisse ; et, au fait, moi-même j’étais très-inquiet de leur fuite ; je redoutais qu’ils ne portassent de mes nouvelles dans leur pays, et ne revinssent peut-être avec deux ou trois cents pirogues pour nous accabler par leur nombre. Je consentis donc à leur donner la chasse en mer, et courant à un de leurs canots, je m’y jetai et commandai à Vendredi de me suivre ; mais en y entrant quelle fut ma surprise de trouver un pauvre Sauvage, étendu pieds et poings liés, destiné à la mort comme l’avait été l’Espagnol, et presque expirant de peur, ne sachant pas ce qui se passait car il n’avait pu regarder par-dessus le bord du bateau. Il était lié si forte-