Page:Defoe - Robinson Crusoé, Borel et Varenne, 1836, tome 1.djvu/79

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non-seulement de la poudre d’or, des graines de Guinée, des dents d’éléphants, etc. ; mais des Nègres pour le service du Brésil, et en grand nombre.

Ils écoutaient toujours très-attentivement mes discours sur ce chapitre, mais plus spécialement la partie où je parlais de la traite des Nègres, trafic non-seulement peu avancé à cette époque, mais qui, tel qu’il était, n’avait jamais été fait qu’avec les Asientos, ou permission des rois d’Espagne et de Portugal, selon l’usage reçu du public, de sorte qu’on achetait peu de Nègres, et qu’ils étaient excessivement chers.

Il advint qu’une fois, me trouvant en compagnie avec des marchands et des planteurs de ma connaissance, je parlai de tout cela passionnément ; trois d’entre eux vinrent auprès de moi le lendemain au matin, et me dirent qu’ils avaient beaucoup songé à ce dont je m’étais entretenu avec eux la soirée précédente, et qu’ils venaient me faire une secrète proposition.