Page:Defoe - Robinson Crusoé, Borel et Varenne, 1836, tome 2.djvu/324

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deviennent sages qu’à leurs propres dépens, et toujours l’expérience semble leur être d’autant plus profitable qu’elle est plus chèrement achetée.

Nous étions alors destinés pour le golfe Persique et de là pour la côte de Coromandel, en touchant seulement à Surate ; mais le principal dessein de notre subrécargue l’appelait dans la baie du Bengale, d’où, s’il manquait l’affaire pour laquelle il avait mission, il devait aller à la Chine, et revenir à la côte en s’en retournant.

Le premier désastre qui fondit sur nous ce fut dans le golfe Persique, où s’étant aventurés à terre sur la côte Arabique du golfe, cinq de nos hommes furent environnés par les Arabes et touts tués ou emmenés en esclavage : le reste des matelots montant l’embarcation n’avait pas été à même de les délivrer et n’avait eu que le temps de regagner la chaloupe.