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balancer. Ce n’est qu’avec le temps que la face du monde change, et des milliers de siècles ont dû passer sur ces générations éteintes et ensevelies dans les entrailles de la terre pour que de nos jours il ne soit plus possible d’en retrouver la trace parmi les espèces vivantes !

§ II.

Du pur sang anglais envisagé comme améliorateur des races françaises.


L’ordre renaît souvent de l’excès du désordre, le bien de l’excès du mal, la raison de l’engouement irréfléchi, la sagesse de la désillusion le succès est à qui sait voir et mettre à profit le moment de résipiscence.


VI — du cheval de pur sang anglais.


Le mot pur sang est vide de sens, il sert simplement à désigner une chose que l’on aurait pu appeler autrement. Néanmoins, on tend chaque jour à lui donner une signification spéciale qui consiste à nommer cheval de pur sang un individu extrait d’une famille qui se serait reproduite avec ses types primitifs, sans jamais avoir été mélangée par des croisements étrangers. Il y aurait donc des chevaux de pur sang dans toutes les races vierges.

Le cheval de pur sang anglais fut formé en Angleterre par les chevaux arabes croisés avec les juments du pays. Les premières importations eurent lieu en 1121, sous le règne de Henri Ier, mais c’est surtout Henri VII et Henri VIII qui firent venir beaucoup de chevaux orientaux, qui continuèrent à être importés pendant tout le