Page:Dehes - Essai sur l'amélioration des races chevalines de la France.djvu/40

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 40 —
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

aperçu qu’en protégeant les courses, il patronnait l’immoralité et laissait nos races dans la décadence !

Ajoutez à cela les jeûnes, les marches forcées, les suées extraordinaires auquels sont obligés de se soumettre les malheureux grooms pour perdre leur graisse afin d’arriver à ne peser que 50 ou 60 kilogrammes. Considérez encore une foule d’actes criminels auxquels se livrent les gens du sport pour empêcher leurs concurrents d’être les vainqueurs dans la lutte. Représentez-vous ces coureurs d’hippodrome arrivant au but marqué couverts de sueur, suffocants, presque asphyxiés, le corps stigmatisé par les coups de cravache, les flancs et le ventre ruisselant de sang, et vous aurez une faible idée des inconvénients des courses.

À la vue de traitements aussi atroces que l’on fait éprouver aux chevaux de course, le cœur de tout homme sensé se révolte. On se demande si pour le plaisir de gagner un pari quelque grand qu’il soit, on a le droit de violenter des animaux qui ont, aussi bien que nous-mêmes, la conscience de la douleur qu’ils éprouvent et des mauvais traitements qu’ils reçoivent. En face de ces choses qui paraissent avoir reçu l’assentiment de l’autorité supérieure, les officiers chargés de mettre en vigueur la loi protectrice des animaux restent spectateurs impassibles de ces scènes barbares !

Arrière donc l’idée d’une institution aussi absurde, arrière les principes faux qui la font considérer comme ayant un but dans l’amélioration de nos races. Oui, les courses ne sont pour les spéculateurs du turf

    vrés qui tiennent pour la casaque jaune ou verte, mais c’est assez sur ce sujet.