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qu’un tapis vert,[1] pour les gens désintéressés, qu’un véritable spectacle aussi bien qu’un panorama ou une apothéose. Enfin pour les nouveaux enrichis et les grandes dames du demi-monde, un objet de parade et une occasion d’étaler devant un public curieux et avide de nouveautés, le luxe, la beauté et les grâces.

Voilà les courses ! il n’existe pas de mot assez fort, assez expressif, pour qualifier une institution aussi contraire au perfectionnement de nos chevaux.

VIII — effets du cheval de pur sang anglais sur nos races.


Voyons d’abord les effets du pur sang anglais sur nos races de trait. La simple raison dit que le cheval anglais a plutôt détérioré qu’amélioré ces races. Il y a, en effet, dans nos gros chevaux une force d’atavisme trop grande pour pouvoir être vaincue dans un croisement, aussi, est-ce faire de la zootechnie idéale que de vouloir régénérer ces chevaux par le pur sang.

Les races bretonne, percheronne, boulonnaise, ardennaise, franc-comtoise satisfont parfaitement aux besoins qui se font le plus sentir ; et, ce but étant réalisé, nous ne devons plus rien exiger ; nous devons seulement maintenir ce qui est acquis. Que feraient le service des omni-

  1. Voici ce qu’on lit dans l’organe du Jokey-Club du 2 juin 1868 sur le salon des courses : « Le règlement des paris a occupé toute la séance, la liquidation s’est effectuée presque sans encombre, il n’y a aucune catastrophe à signaler, quelques parieurs se sont plus ou moins accrochés mais en somme tout s’est bien passé. » Le no du 23 juin ajoute : « Dès que les parieurs rentrent en scène ils apportent avec eux le mouvement et la vie, ils ont, en effet, une exubérance et un entrain merveilleux, car sous un soleil torride… ils ont commencé bravement leurs opérations. »