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tous les moyens qui sont en son pouvoir ces deux branches de l’économie rurale ; qu’on indique du doigt au propriétaire la marche à suivre par un enseignement agricole bien entendu, et l’on arrivera, tout en accomplissant un véritable bien pour le peuple, à ce but que l’on n’a pas encore atteint, l’amélioration de nos races chevalines.

Quoique nous ayons dit ici, que l’on devait tenir un grand compte de l’action du climat, de la nourriture, des habitations etc. nous avons été loin de nier l’action modificatrice que certains croisements, exécutés à propos, faisaient éprouver à la matière animale, il s’agit seulement d’en faire connaître les règles pour arriver à un bon résultat. C’est par la sélection ou appareillement entre eux des meilleurs animaux d’une race que l’on doit l’améliorer. Les animaux ainsi formés s’accommoderont parfaitement des conditions qui les entourent, ce qui n’est pas un médiocre avantage. En choisissant les types, l’homme peut donner à son gré aux produits des qualités qu’ils n’ont pas, en opposant à une défectuosité marquée d’un reproducteur une beauté correspondante de l’autre. La sélection doit être employée d’une manière générale pour toutes les races et particulièrement pour les races de trait. Quant aux races légères on peut quelquefois importer des animaux étrangers pour faire des croisements, mais alors il faut tenir compte de plusieurs conditions savoir :

1o De l’action du climat. En France les races sont réparties topographiquement ; les influences locales ont pris le dessus sur les soins, et ne se trouvent pas en général combattues par les agents artificiels de modification, ce qui fait qu’il est très-important de tenir compte de la nature du sol et des localités, où une race est élevée