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DE GÉOLOGIE.

plus hautes montagnes, et versèrent une quantité d’eau suffisante pour couvrir toute la surface du globe.

Cette supposition de Whiston est appuyée par le récit de Solin qui dit que lors du déluge de Deucation il y eut une nuit de neuf mois et quelques jours. Cette nuit prétendue n’aurait pu être occasionnée que par des nuages très-épais.

Varron dit qu’alors Vénus changea de couleur et de grandeur, et que son mouvement fut altéré. Il est beaucoup plus vraisemblable qu’on prit une comète pour Vénus.

Cette comète aurait donc pu produire une partie des effets dont parle Wihston.

Elle aurait encore pu faire changer de position à l’axe de la terre, qui peut-être était alors, parallèle à l’axe du monde ; comme le suppose la tradition du printems perpétuel admise par toute l’antiquité. Elle l’aurait fait pencher de 23° 52′, ou environ, comme il devait être alors, d’après la diminution actuelle de l’obliquité de l’écliptique.

On a calculé, depuis Whiston, l’orbite de cette comète de 1680 ; et on a vu qu’elle était, de toutes les comètes connues, celle qui pouvait approcher le plus près de la terre. Sa distance à la terre pourrait n’être que de 165,740 lieues. Mais cette grande proximité de la comète à la terre, n’aurait lieu que dans la portion de son ellipse, qu’elle décrit avant son passage par le périhélie, c’est-à-dire, avant qu’elle ait passé auprès du soleil. Dans ce moment, la queue des comètes a peu d’étendue. Elle ne devient considérable qu’après le périhélie. Or, dans son retour du périhélie, la moindre distance de cette comète à la terre, est de neuf millions de lieues, distance trop considérable pour que sa queue puisse atteindre la terre.

3°. La troisième manière dont on peut concevoir qu’une comète peut agir sur le globe terrestre, est par sa force d’attraction.