Page:Delamétherie - Leçons de géologie III.djvu/108

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
104
LEÇONS


II. Les orbites de celles que nous connaissons, l’éprouvent de grandes perturbations, par l’action des grosses planètes, comme nous l’avons vu pour la comète de 1759.

Elles en pourraient encore éprouver par d’autres comètes.

Il serait donc possible que, par l’effet de ces perturbations ; elles pussent s’approcher davantage de la terre que les observations ne l’indiqueraient.

III. Il serait donc absolument possible que, dans des tems antérieurs, quelques-unes de ces comètes eussent passé assez près de notre globe,

a. Pour le refroidir beaucoup, avant leur périhélie ;

b. Ou, pour l’échauffer beaucoup, après leur périhélie ;

c. Ou pour l’inonder par leurs queues ;

d. Ou pour en déranger les mouvemens, incliner leur axe, changer la durée de l’année, celle des jours…

Mais ces possibilités ont très-peu de probabilités, puisqu’aucune des comètes connues n’a pu produire de pareils effets ; et qu’il faudrait supposer des comètes ayant beaucoup de masse, au lieu que tout prouve qu’elles en ont peu.

Un philosophe sage ne peut donc admettre aucun des effets, y qu’on a attribué aux comètes.

Néanmoins, il ne peut pas dire qu’ils sont impossibles physiquement.


DE L’HYPOTHÈSE DE L’INCENDIE DU GLOBE TERRESTRE À DIFFÉRENTES ÉPOQUES.


C’était une doctrine assez généralement admise chez les anciens, que notre globe avait éprouvé l’action du feu, comme