Whiston, Burnet, Woodward, Scheuzer… ont parlé de ces inondations générales. Mais leurs opinions sont aujourd’hui universellement rejetées.
Aujourd’hui le globe terrestre paraît être dans un état de
tranquillité, en comparaison des grandes révolutions qu’il a
éprouvé. Les eaux des mers ne paraissent pas avoir sensiblement
changé de niveau, depuis trois mille ans. Les cours des fleuves
sont à peu près les mêmes. Les montagnes, les collines n’ont
été abaissées, par les alluvions et les dégradations, que d’une
quantité peu considérable. L’exhaussement des plaines a suivi
les mêmes progressions. Les attérissemens ; que les eaux courantes
ont charrié dans le sein des mers ; n’ont pas produit des
effets qui aient influe sur leurs masses. L’action des volcans a été
faible, relativement à la masse du globe.
Mais il ne faut pas oublier que les observations qui nous sont parvenues, ne datent que de deux à trois mille ans. Et qu’est cette durée, relativement à d’aussi grands phénomènes ?
Il est même plusieurs faits historiques qui déposent en faveur de changemens arrivés au globe terrestre. À la vérité, ces faits ne sont pas assez constatés ; mais ils acquièrent de la probabilité lorsqu’on les réunit aux faits physique ; Aussi, on ne peut douter que le globe n’ait éprouvé de grands changemens, depuis sa formation.
Mais n’est-il pas vraisemblable que dans la suite des siècles, il en éprouvera d’autres, qui ne seront peut-être pas moins considérables ? C’est ce que nous allons examiner.