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LEÇONS

bable que la substance du globe, avant son organisation, était composée de parties égales d’hydrogène et d’oxigène et que son immense masse restée inorganique, pouvait encore consister dans les mêmes principes.

« L’intervention du calorique, en enlevant à cette matière une portion d’oxigène, l’a laissée surchargée d’une portion d’hydrogène, et par conséquent, transformée en métaux.

« Ce sont, sous la forme de terres ou métaux oxidés, les substances presque exclusives qui couvrent la surface du globe.

« Un enlèvement plus ou moins considérable d’oxigène d’où est résulté une sur-combinaison diversement proportionnée d’hydrogène, a donné lieu à la formation des divers métaux. Il est probable que les oxides terreux ne sont pas formés postérieurement à leurs métaux, mais simultanément avec eux ».

Il suffit en effet que du calorique intervienne dans la combinaison, pour que de la matière primitive, à laquelle de l’oxigène avait été enlevé, fut transformée en oxide métallique ; car un tel oxide est, de cette matière desoxigénée pour l’état de métal, sans calorique intimement combiné. Si l’eau avait dû oxider les métaux des terres, en en déplaçant l’hydrogène oxidable, et en déposant elle-même du calorique, beaucoup plus d’hydrogène se serait trouvé dans l’air, comme produit de cette immense opération. L’eau, au contraire est née de la substitution du calorique à une grande quantité d’hydrogène, pris de l’oxigène de la matière primitive, et-sans doute aussi de l’oxigène enlevé uni à de l’hydrogène déplacé.

L’eau est le seul corps oxidé qui n’a point de base ; et c’est la seule combinaison ternaire connue.

Le gaz oxigène consiste en parties égales d’oxigène et de calo-