Page:Delamétherie - Leçons de géologie III.djvu/171

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
167
DE GÉOLOGIE.

« Feignons, dit-il (Principes de la Philosophie, quatrième partie, n°. 2, page 309), que cette terre où nous sommes, dont il donne une figure de ses différentes parties, a été autrefois un astre composé de la matière du premier élément (le feu ou le calorique)… de sorte qu’elle ne différait en rien du soleil, sinon qu’elle était plus petite ; mais que les moins subtiles parties de sa matière, s’attachant peu-à-peu les unes aux autres, se sont assemblées sur sa superficie, et y ont composé des nuages ou autres corps, plus petits et plus obscurs, semblables aux taches qu’on voit sur la superficie du soleil… ; que ces corps obscurs, qui continuent à se former sur la surface de la terre, l’ont peu à peu toute couverte, et offusquée.

« Si nous considérons la terre en cet état, nous pourrons y remarquer trois régions fort différentes.

« La première I, qui est au centre, semble ne devoir contenir que la matière du premier élément (ou le feu, par conséquent fluide), et qui s’y meut en même façon que celle qui est dans le soleil.

« La seconde ou moyenne région M, est remplie d’un corps fort opaque ou obscur, et fort solide ou serré (page 312).

La troisième partie est formée de la substance qui composait les taches : elle contient des portions de différentes natures. Cette partie s’étend jusqu’à la surface du globe.

Cette troisième partie s’est sous-divisée en plusieurs autres.

La première C a continué d’être assez poreuse pour laisser passer la matière du feu et autres fluides légers, ainsi que plusieurs vapeurs qui s’élevaient de la seconde couche M. Ces matières étaient élevées par l’action de la chaleur du soleil, qui, s’étendait jusqu’à cette profondeur.