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DE GÉOLOGIE.


« Ou par un choc extérieur, qui aura rompu cette écorce, et qui aura fait chevaucher des parties les unes sur les autres ».

« J’avoue que je penche pour cette dernière opinion. »

Il supposait qu’une comète avait choqué la terre.

8°. Les couches coquillères furent formées et transportées.

9°. Ce transport était opéré par d’immenses marées de huit cents toises d’élévation. Ces eaux balayaient, si on peut se sevir de cette expression, le fond des mers, en emportaient les matières qui ont formé les couches secondaires et tertiaires. Ces matières n’étaient point dans un état de dissolution : elles formaient une espèce de boue, que les eaux ont déposée dans les montagnes primitives les plus inclinées, et ont formé ainsi des couches approchant souvent de la verticale. Les coquilles et les autres matières non-dissoutes s’y trouvent mélangées. Des eaux chargées d’acide carbonique, ont ensuite pénétré ces couches boueuses, et leur ont donné la consistance de la pierre.

10°. La formation des vallées secondaires a été l’effet de l’action de ces immenses marées, ou courans, qui ont produit, les unes par excavation, les autres par des chutes ou des affaissemens, des couches que la dégradation a privées de leurs appuis.

11°. Ces immenses marées faisaient sortir toute la masse des eaux des bassins où elles étaient contenues. Chaque flux déposait des couches qui étaient ensuite morcelées et dégradées par la retraite des eaux.

12°. L’effet principal de ces marées a été d’ouvrir et de combler en différentes fois les vallées, d’y rassembler, dans les couches qu’elles y plaçaient, les produits de tous les règnes, de tous les climats, pour les dégrader ensuite.

« Ce n’est donc point la mer reposant tranquillement dans