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DE GÉOLOGIE.


L’air atmosphérique, ainsi dégagé de toutes ces substances étrangères, devint pur, et forma une atmosphère analogue à celle qui existe aujourd’hui.

« Cette surface du globe était par conséquent composée d’une matière extrêmement favorable à la nutrition des êtres organisés.

« L’axe de la terre était parallèle à celui de son orbite ; il y avait égalité des jours et des nuits, et un printems perpétuel.

« Mais, seize à dix-sept siècles s’étant écoulés, tout changea de face, et arriva un déluge universel, celui dont parle Moïse. La croûte légère de la terre se dessécha par l’ardeur du soleil, elle se creva de toutes parts ; d’un autre côté, l’eau qui était sous cette croûte se dilata, et fit effort contre cette croûte qu’elle souleva en différens endroits. Les fentes de la croûte augmentèrent ; enfin, elle s’écroula dans le vaste abîme d’eau qui était au-dessous. L’équilibre du globe en fut troublé, son axe s’inclina comme il est aujourd’hui, et amena l’inégalité des jours et des saisons.

« Une partie des eaux fut refoulée à la surface du globe, et vint former les mers, tandis qu’une partie des continens se précipitait dans l’océan intérieur. Les angles de la croûte qui s’était enfoncée, s’élevèrent dans les airs, et formèrent les montagnes et les vallées ; les eaux qui s’écoulaient creusèrent de plus en plus ces vallées ».


Observations sur le système géologique de Burnet.


Burnet fait ici plusieurs suppositions dont il n’assigne point les causes, et qu’il ne saurait prouver : aussi son opinion n’a point de partisans. Il suppose que :