Sénèque, qui avait beaucoup étudié les ouvrages de Bélus, admettait son opinion sur l’élévation des portions des eaux des mers au-dessus de leur niveau général.
L’eau (dit-il, questions naturelles, livre 3, chapitre 28), est un élément aussi abondant que l’air ou le feu, et bien plus abondant encore dans l’intérieur de la terre. Ces eaux, une fois mises en mouvement par le flux, ou plutôt par la volonté du destin, dont le flux n’est que l’agent, soulèvent et chassent devant elles le vaste sein des mers, puis s’élèvent elles-mêmes à une hauteur prodigieuse, et surpassent les montagnes les plus élevées, qui servent d’asile aux hommes : ce qui n’est pas difficile aux eaux, puisque dans leur état naturel elles sont aussi élevées que la terre.
Sénèque suppose que dans une grande étendue d’eau, les parties qui sont éloignées du rivage peuvent s’élever à une hauteur plus ou moins considérable au-dessus du niveau de ce rivage.
Il prétend même que, dans les hautes mers, les eaux peuvent s’élever à une hauteur qui surpasse celle des montagnes les plus élevées.
On sent que ces idées sont contraires à toutes les notions de la physique.
Iberti, dans un mémoire, Journal de Physique, tome 43, page 1, suppose que les eaux des mers peuvent se soutenir au-dessus