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DE GÉOLOGIE.

Il serait aussi arrivé quelquefois, que les fleuves et les flots de la mer y auraient transporté au nord, à quelques distances plus ou moins éloignées, des débris de ces animaux et de ces plantes.

Il ne serait donc plus surprenant de trouver les dépouilles des animaux, et des plantes des pays chauds, en France, en Italie, en Allemagne, en Angleterre, et même en Sibérie. Tous les grands fleuves de cette dernière contrée coulent du midi au nord, ils auraient pu, par conséquent, charrier quelques-uns de ces débris, qui se rencontrent à des distances plus avancées vers le pôle.

Telles sont les conséquences que j’avais cru pouvoir tirer, en supposant avec Lagrange, que l’axe de la terre avait pu n’être incliné que de 18°.

Mais de nouvelles recherches ont fourni des données différentes.

Laplace ayant traité le même objet en 1789, obtint d’autres résultats que Lagrange. Celui-ci supposait la masse de Vénus différente que ne la suppose Laplace. Dès-lors, la diminution de l’obliquité de l’écliptique serait moindre.

Aussi, Laplace ne trouve pour maximum de la diminution de l’obliquité de l’écliptique, que 1° 25′, en sorte que dans cette hypothèse, l’axe de la terre ne pourrait être incliné moins que de 22°.

Cette quantité dans la diminution de l’inclinaison de l’écliptique serait trop petite pour pouvoir expliquer des phénomènes dont l’hypothèse de Lagrange pourrait absolument donner, l’explication ; elle ne saurait donc tout au plus être regardée. que comme auxiliaire.

L’hypothèse d’un printems perpétuel, supposé par les anciens,