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DE GÉOLOGIE.


e. Aucun fait ne prouve que le globe terrestre, ainsi que les autres globes, le soleil, les planètes, les comètes, puisse être regardé comme une espèce d’animal, comme l’ont supposé les anciens, et principalement les Sabéens. Les analogies sur lesquelles ils fondaient cette opinion, paraissent aujourd’hui trop faibles. J’ai rapporté ce qu’à dit postérieurement Zénon le stoïcien, et ses raisonnemens sont bien éloignés de convaincre.

Tous les faits prouvent que le globe terrestre a du être formé, comme tous les autres globes, par une cristallisation générale de la matière existante.


DE LA MATIÈRE PREMIÈRE.


Le géologue ne recherche point à connaître la nature de cette matière première.

Cette matière était-elle l’akasch des Brachmanns ?

Ou une matière éthérée analogue à la matière du feu ?

Était-elle l’air ténébreux de Thaut le Phénicien.

Ou une matière aériforme ?

Était-elle le moth de Sanchoniaton ?

Ou un limon, une matière terreuse, pénétrée d’eau ?

Était-elle la matière nébuleuse de Herschel ?

Il avoue son ignorance à cet égard.

Il recherche seulement le mode dont cette matière, quelle que soit sa nature, a formé le globe.

Il ne la considère même pas dans son premier état informe.

Le tohu-bohu des Phéniciens[1]
  1. Commentaire sur tous les livres saints, par Dom Calmet, tome I, page 3.