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LEÇONS


Le sol, dit-il, est, en général, marécageux et limoneux. J’ai observé que les couches inférieures de la tourbe, que l’on exploite proche Soissons, étaient séparées des couches supérieures, par un lit, d’environ un décimètre, de marne limoneuse…, remplie d’un grand nombre de coquilles fluviatiles, la plupart en fragmens, parmi lesquelles j’ai trouvé quelques espèces bien entières, et dont les analogues sont vivantes dans nos étangs et nos rivières, telles que :

Helix cornea, Linn. Le grand planorbe à spirales rondes, Geoffroi.

Helix palustris, Linn. Bulime des marais, Brug.

Helix vivparus, Linn. La vivipare à bandes, Geof.

Couches marneuses.

Bancs supérieurs d’huîtres et d’autres coquilles marines.

Les couches supérieures qui recouvrent celles de la tourbe, sont remplies d’un grand nombre de coquilles marines, isolées, réunies par groupes, ou même disposées par bancs réguliers, d’huîtres, de visses, de cérytes, de buccïns, de vénus, de nerites… la plupart fracturées et en fragmens. Ces menues coquilles se rencontrent aussi, mais en bien moins grande quantité, dans les couches supérieures de la tourbe, jamais dans les inférieures, ni au-dessous. Elles y sont souvent pyritisées et réunies dans un tuf marneux.

On rencontre encore, dans ces couches de tourbes et marne :

a. Des bois fossiles, des troncs d’arbres entiers, sans écorces.

b. Des bois pétrifiés.

c. Du succin.

d. Des os d’animaux en fragmens.