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daient les éleveurs. Les produits dès leur naissance laissaient entrevoir ce qu’ils seraient plus tard ; ils étaient chétifs, élancés, délicats et fort difficiles à entretenir.

Comment peut-on espérer d’ailleurs avec les seules ressources du pays et avec un mode d’élevage aussi primitif que celui qui est en usage, obtenir un cheval ayant du sang anglais, produit tout artificiel qu’il faut soustraire presqu’entièrement à l’influence des milieux et qui nécessite pour s’entretenir, une nourriture et des soins tout à fait spéciaux ; à supposer encore que le produit répondît à ce que l’on attendait au point de vue de la conformation. Or, on n’obtint que des chevaux mal équilibrés, hauts sur jambes et n’ayant aucun fonds.

On est heureusement revenu aujourd’hui de cette erreur et on a généralement reconnu que pour la localité c’était l’étalon barbe qui devait être préféré.

En effet, comme sang, les chevaux de la Camargue ont une ressemblance frappante avec les barbes ; s’ils avaient la tête moins grosse, la croupe plus longue et un peu plus de taille, ils auraient la plus grande analogie avec les chevaux de l’Algérie. Comme eux ils sont presque tous gris-clair, mouchetés ou truités ; leurs crins sont fins et soyeux, ils ont la tête carrée, le front large, la ganache un peu forte comme les chevaux orientaux ; leurs yeux sont grands, leurs naseaux bien ouverts, l’encolure est droite, le garrot bien sorti, et les membres bien musclés : le fonds de la race est excellent. Tel