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encore très-propre à figurer dans les grandes courses, à cause de son état d’appauvrissement et du peu d’élévation dans sa taille. Nous savons d’autre part que, si dans ce pays on recherche ce qui est profitable, on n’est pas de sitôt prêt à se mettre en mesure d’acquérir les connaissances de l’utilité desquelles la généralité des propriétaires n’est pas pénétrée, d’autant plus qu’elles exigent une attention soutenue, et qu’elles engagent dans des dépenses hors des habitudes pour le cheval dont il s’agit. Quelques-uns se soumettraient peut-être à des sacrifices, mais n’étant pas sûrs du succès, l’amour propre, l’insouciance, joints aux motifs précédemment indiqués retiennent aisément un zèle peu empressé, et qui craint autant l’espèce de honte qui s’attache mal à propos à la défaite, que les frais qu’il aura fallu faire.

Cependant les sommes consacrées aux courses de l’arrondissement ont été en augmentant.

En 1838, 500 fr. seulement y étaient consacrés ; 200 fr. pour les purs Camargues, 300 fr. pour les Camargues croisés avec un étalon du gouvernement et élevés dans les trois départements des Bouches-du-Rhône, du Gard et de l’Hérault.

En 1846, 6180 fr. sont destinés à cet encouragement. 4180 fr. en cinq catégories pour Camargues purs ou croisés et 2000 fr. pour chevaux de tout pays et de toute origine.

On a institué à Vauvert des courses dans le but d’améliorer la race Camargue, mais l’on n’a pas su