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il est vrai, on peut les ferrer au milieu des champs pendant qu’ils sont attelés à la charrue. D’autrefois, comme le dit M. Gourdon[1], ou peut les fixer à deux piliers implantés solidement dans le sol. Dans tous ces cas, il faut être muni d’une plate-longe ordinaire ou d’une corde assez forte ayant une longueur de 6 à 7 mètres ; en outre, de deux autres moins fortes et d’une longueur de 2 à 3 mètres tout au plus. Les cordes comme la plate-longe sont pourvues d’une anse à l’une de leurs extrémités. Quatre aides ou trois au moins sont indispensables.

Dans le premier cas, quand on ferre l’animal à sa place dans l’écurie, on écarte ses voisins de droite et de gauche, afin de ne pas être gêné ; on raccourcit la chaîne qui fixe l’animal de manière à lui enlever le plus possible sa liberté. En même temps on rapproche, le plus qu’on peut, sa tête du râtelier, contre lequel on la maintient avec une des deux petites cordes dont nous avons parlé. Cette corde ne doit pas être fixée définitivement, mais enroulée quatre ou cinq fois autour d’un bâton du râtelier et confiée à un homme qui tire dessus ; c’est une précaution en cas d’accident.

S’il s’agit de ferrer un membre antérieur, on se sert de la seconde petite corde avec laquelle on fait un nœud coulant qui embrasse le pâturon ; puis, le canon fléchi sur l’avant-bras, on entoure les deux en faisant deux ou trois tours comme avec le trousse-pied. Le bout de la corde doit ensuite passer en arrière du genou et en avant des tours de corde entre l’avant-bras et le canon, pour empêcher ces mêmes tours de glisser en avant. Ce même bout de corde qui, étant passé de dehors en dedans, monte le long du coude et arrive sur le garrot, est ensuite confié à un aide placé du

  1. Traité de Chirurgie vétérinaire, t. i., p. 99.