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de lésion anatomique, doit-on en conclure, avec beaucoup d’auteurs, qu’il n’en existait aucune ? N’est-il pas plus logique d’admettre que toutes les investigations nécessaires n’ont pas été faites, et particulièrement les recherches microscopiques, ou que les explorations ont été rendues stériles par la ténuité de la rétine, l’altération cadavérique qu’elle avait éprouvée, soit même par l’impuissance des instruments mis en usage ?

Espérons pourtant que, grâce aux modifications avantageuses que les appareils grossissants ont subies et qu’ils sont susceptibles d’éprouver incessamment, autant que par les recherches constantes de nos zélés micrographes, le temps où l’on pourra puiser dans les moindres lésions du système nerveux des preuves confirmatives de l’existence de son état maladif, n’est pas loin. Tout récemment, un médecin russe est parvenu à réaliser, en faisant des études sur les nerfs, un résultat très favorable qui fait pressentir que, par des perquisitions analogues, il sera possible d’obtenir des documents d’un puissant secours pour se guider dans ce genre d’affections.


Traitement. Le traitement varie selon les différents états sous lesquels l’amaurose se présente, de même que d’après la nature de ses causes et son plus ou moins d’ancienneté. Si elle est récente et qu’elle se soit montrée subitement, on a alors beaucoup à espérer de l’emploi d’une thérapeutique rationnelle. La connaissance de son étiologie est donc d’un grand secours dans le choix des moyens curatifs. Il est reconnu que les soins hygiéniques ont une grande influence sur cette opiniâtre maladie, soit pour la prévenir, soit pour en modifier la marche ou pour la guérir.

La plupart du temps il faut diminuer l’exercice des foncions visuelles, en plaçant les sujets dans un milieu moyen-