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Cependant il serait peut-être urgent d’accorder une part de ce triomphe à la pommade de Gondret et à la pommade de strychnine, que l’on introduisait sur le globe oculaire en petite quantité, ainsi qu’à la teinture de strychnine employée en frictions sur les paupières, concurremment aux autres moyens.

D’après Delafond, les frictions vésicantes répétées de temps en temps sur les paupières comme au pourtour de l’orbite, doivent être préférées aux applications de même nature, en raison de la difficulté qu’il y a pour les maintenir en place sur cette région.

D’autres traitements ont aussi été conseillés pour agir de pair avec la saignée, les dérivatifs et les révulsifs précédemment indiqués, ce sont : les lotions d’eau fraîche sur les yeux et les frictions irritantes. En insistant d’autant plus sur ces moyens, que le comporteront l’état du sujet et les phases sous lesquelles se présentera la maladie.

Passons maintenant à la thérapeutique de la variété asthénique, forme sous laquelle elle se présente presque toujours quand elle est ancienne. C’est l’aspect le plus redoutable qu’elle puisse revêtir, rarement on s’en rend maître.

Un grand nombre d’essais ont été faits ; et, si chacun d’eux jouit d’un avantage réel, comme semblent l’indiquer les publications multipliées qui relatent leurs bons résultats, il faudrait recourir successivement à leur utilisation jusqu’à ce que l’on eût mis la main sur le plus efficace, dans l’usage duquel on devrait persister.

N’ayant aucun signe congestionnel ni inflammatoire dans le type que nous envisageons, la mauvaise santé et la constitution du malade proscriront absolument l’usage des émissions sanguines, par quel siège et quelque moyen qu’on les produise, ainsi que les divers purgatifs.