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ble pour le recouvrement de la vue ; en outre, le cuir chevelu fut excité avec une pommade composée de 4 grammes de tartre stibié et 18 grammes d’axonge.

Ne connaissant pas de remède essentiellement curatif de cette affection, il est bon de savoir quels sont ceux qui ont été fructueux dans les tentatives où on les a utilisés, afin de pouvoir les employer successivement ou concurremment jusqu’à ce qu’on ait obtenu un résultat favorable. Dans toutes les circonstances, en médecine, on doit toujours se placer au point de vue de la curabilité des maladies, surtout quand leur étiologie n’est pas bien évidente ; or, nous sommes jusqu’à présent forcés de ranger l’amaurose dans cette catégorie.


Jurisprudence. Dans certaines contrées, la constatation de cette préjudiciable maladie sur des solipèdes récemment vendus, entraîne leur rédhibition, pourvu qu’on agisse conformément aux prescriptions légales pour l’exercer.

Cette mesure est très sage, car les personnes qui sont sur le point d’acheter des animaux entachés de ces vices, diminuant beaucoup leur valeur, s’ils ne les rendent complètement impropres aux services auxquels on les destinait, ne sont pas capables de les reconnaître et par cela même peuvent être dupés par un de ces marchands de mauvaise foi qui ne cherchent ordinairement qu’à abuser de l’inaptitude de leurs acheteurs.

La nécessité de cette protection a été sentie par un grand nombre de vétérinaires, et lorsque le ministre de l’agriculture et du commerce, ayant reconnu l’importance d’une révision de la loi du 20 mai 1838, a consulté la Société centrale de médecine vétérinaire, ce défaut a été reconnu comme devant entraîner la rédhibition, par cette savante réunion.