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cun des membres de cette grande association devrait regarder comme obligatoire : c’est de payer le tribut qu’il doit en échange des dons qu’il en a reçus et, par suite, prendre part à l’édification du précieux monument dont ses descendants auraient à jouir des avantages de la tradition, s’il n’en profite lui-même.

Tout en me rendant parfaitement compte des difficultés qui pullulent dans ce sujet, de l’embarras qu’ont éprouvé les auteurs qui ont entrepris de le décrire, puisque souvent ils ont été astreints au silence, ou à ne répondre que par des hypothèses hasardées. Ce résultat incomplet de mes devanciers plus habiles, plus éloquents, et surtout plus érudits qu’il ne m’est permis de l’être dans l’humble condition où je me trouve, devrait faire accuser mon essai de témérité. Quoique dans un état plus précaire, je n’en tenterai pas moins d’apporter le fruit de ma faible expérience que j’appuierai de documents pris aux écrits des médecins et des vétérinaires, pour participer à l’œuvre commune.

Si minimes que soient les éclaircissements que je me propose de joindre aux bases déjà établies, ils pourraient, il me semble, être de quelque utilité, si ce n’est par l’importance de leurs révélations, c’est en fournissant des données qui peuvent guider les expérimentateurs dans la voie des observations capables de confirmer les principes admis, ou d’en créer d’autres plus authentiques ou mieux conçus.