Page:Delrieu - De la non-délivrance chez la vache au double point de vue de la pathologie et de la jurisprudence commerciale.djvu/11

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sous la forme d’un petit canal qui s’élargit peu à peu et unit par un long boyau à deux branches inégales ; celles-ci se dirigent chacune vers une des cornes du chorion. Cette membrane présente donc aussi un corps et deux cornes ; le corps est compris entre une partie du chorion et de l’amnios ; et les deux cornes ne sont en rapport qu’avec le chorion. Partout l’union a lieu par un tissu lamelleux abondant. Chaque corne se termine par un petit ligament qui la fixe à l’extrémité de celle du chorion.

Quand on étudie l’allantoïde isolée et insufflée, on voit que chacune des cornes se contourne sur elle-même, de telle sorte que leur ensemble circonscrit environ les trois quarts d’un cercle. La corne la plus courte est aussi la plus grosse et se dirige du côté où se trouvé la tête du fœtus ; la plus longue correspond aux membres postérieurs du petit sujet. Chez les fœtus complètement développés et même au moment de la naissance, l’allantoïde est en communication directe avec la vessie au moyen de l’ouraque.

Cette cavité renferme un liquide trouble, d’une couleur jaune fauve, d’une saveur fade et légèrement salée. Durant les premiers mois de la vie du fœtus, il renferme une quantité de sucre assez considérable ; mais plus tard cette proportion diminue et l’analyse y démontre l’existence d’urée d’acide urique et d’urates. Aussi considère-t-on ce liquide comme étant le produit de la sécrétion urinaire du fœtus.

Cette humeur tient en suspension divers filaments blanchâtres et peu consistants. On y trouve aussi parfois, mais rarement des hippomanes, corps olivâtres, aplatis, plus