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de la gestation, et leur sortie de l’intestin paraît être due à des mouvements convulsifs particuliers.

PLACENTA.

L’appareil placentaire de la vache est constitué par un nombre variable de corps vasculaires, une soixantaine en moyenne, disséminés çà et là, engrenés par pénétration réciproque des reliefs et des cavités avec des corps analogues de la face interne de la matrice, qu’on désigne sous le nom de cotylédons.

Ceux ci ne sont que des points épaissis de la membrane muqueuse dont les follicules se sont énormément agrandis. Ils existent avant la gestation, mais l’observation démontre qu’il peut s’en former de toutes pièces surtout dans les cas où des circonstances tout à fait accidentelles rendent les premiers insuffisants. Les plus gros se rencontrent dans le corps de l’utérus, au sein des cornes, on les trouve d’autant plus petits qu’ils sont plus rapprochés de l’extrémité. Leur forme est généralement ellipsoïde ; ils tiennent à la surface utérine par un large pédoncule muqueux. Leur surface est convexe, criblée d’orifices dans lesquels pénètrent les villosités placentaires. On les observe toujours avec une couleur jaunâtre qui, jointe à leurs autres caractères extérieurs, les fait ressembler aux champignons appelés morilles.

Quant aux placentas, ils répètent, à la surface du chorion, la disposition présentée par les cotylédons sur la matrice. Ce sont des plaques vasculaires, concaves, embrassant