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ÉTIOLOGIE.

La fréquence de la non-délivrance, les conditions si variées dans lesquelles on la remarque, n’ont pas manqué d’attirer l’attention des praticiens sur l’étiologie de cette affection. Chaque vétérinaire, se basant sur sa propre expérience, a donné son opinion ; mais nous devons le dire, ils sont loin d’être tous d’accord sur ce point. Quoi qu’il en soit, nous distinguerons les causes qui peuvent la provoquer en deux ordres : 1° les causes prédisposantes, 2° les causes efficientes.

Causes prédisposantes. — La cause prédisposante par excellence de cette affection chez la vache, est le mode d’union des enveloppes fœtales avec l’utérus. Les placentas dont le nombre peut varier de soixante à cent-vingt et quelquefois même au-delà, contractent, avec les cotylédons, des adhérences très intimes. Leur petit volume donne peu de prise aux contractions utérines pour produire le désengrénement des surfaces en contact, et par suite la délivrance est ralentie. L’âge avancé, la maigreur, la faiblesse, sont aussi considérés par quelques auteurs comme pouvant prédisposer à la non-délivrance. Ces causes paraissent assez plausibles, car on comprend que chez des femelles dans cet état, les contractions utérines soient moins fortes que chez celles qui sont jeunes et bien portantes.

Causes efficientes. — La cause la plus fréquente se trouve dans la parturition qui a lieu quelques jours avant le terme.