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et la solution se complètera avec la disparition des rares partisans de Broussais. Avec eux s’éteindront sans doute les nombreux abus dans la thérapeutique, que sa doctrine avait entraînés.

Pouvons-nous en dire autant en médecine vétérinaire ? Oui, car les partisans de la doctrine physiologique, si bien en médecine vétérinaire qu’en médecine humaine, diminuent en nombre tous les jours. Mais en sera-t-il de même lorsqu’il s’agira d’abolir les émissions sanguines préservatrices du printemps chez les animaux ? Non, évidemment, car ici il s’agit de combattre personnellement les opinions, non d’un petit nombre d’hommes plus ou moins éclairés, comme dans la question : que nous nous posions ci-dessus, mais les préjugés enracinés au sein des populations ignorantes.

Cette étude faite sur les abus de la saignée en général, nous conduit à parler maintenant des saignées prophylactiques du printemps, qui constituent actuellement un des principaux abus que l’on fait en médecine vétérinaire de cette opération chirurgicale.

II

SAIGNÉES DU PRINTEMPS.

Cette pratique irrationnelle de saigner tous les animaux de la ferme, jeunes ou vieux, faibles ou forts, pléthoriques ou débiles, aux premiers jours du printemps,