Page:Deltil - Des abus de la saignée chez les animaux domestiques.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tielle à une alimentation très alibile, exige l’emploi des émissions sanguines pour son prompt rétablissement. Il est aussi des circonstances exceptionnelles qui ayant précipité le mouvement circulatoire amènent une pléthore artificielle qui réclame l’emploi de la saignée au moins comme moyen prophylactique ; de ce nombre sont : les longues courses par les temps chauds, occasionnant fréquemment la fourbure ; un travail quelconque pendant lequel on a frappé ou fortement irrité les animaux ; enfin si l’on craint un afflux sanguin, c’est-à-dire une congestion sur un rouage important de l’organisme, tel que le système nerveux par exemple.

La saignée doit activer la circulation du sang. — Différentes causes peuvent ralentir ou arrêter complètement le cours du sang dans l’arbre circulatoire, et cet arrêt subit produire les syncopes, les lipothymies, les apoplexies, etc… Dans ces différents cas, il y a encore indication de saigner.

Le sang qui s’épanche laisse alors un champ plus vaste à celui qui reste dans les vaisseaux et l’émission sanguine favorise ainsi le rétablissement physiologique de la circulation suspendue ou momentanément arrêtée.

La saignée doit augmenter la faculté d’absorption. — C’est en grande partie au célèbre physiologiste Magendie qu’on est redevable de la connaissance de ce troisième effet des émissions sanguines. Par de nombreuses et belles expériences qu’il serait trop long de rapporter ici, il est parvenu à démontrer, d’une manière évidente, que la pléthore était nuisible à l’absorption ; ce que les anciens ignoraient et qui a été la cause de nombreuses erreurs