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Dans notre médecine principalement on doit pratiquer de petites saignées, réitérées s’il est nécessaire, car si elles ont un avantage marqué dans la cure de quelques maladies ; elles exercent aussi leur influence, comme nous allons le voir, sur la durée de la convalescence qui chez nos grands animaux domestiques doit être aussi courte que possible, vu les services que nous rendent les animaux en santé et qui constituent leur valeur réelle.

Influence des abus de la saignée sur la convalescence. — L’organisme qui a été troublé par la maladie porte pendant un certain temps, même après la guérison, le stigmate de ce trouble. Un certain état de langueur, de faiblesse, succède toujours, mais à des degrés variables, aux maladies suivant qu’elles ont été plus ou moins longues ou de nature différente. Comme nous l’avons déjà vu, un état maladif détruisant l’équilibre nutritif, amène toujours un état de maigreur et de faiblesse qui est encore bien augmenté si pendant cet état pathologique de l’organisme on a abusé de la saignée.

Il pourra parfaitement se faire qu’une réaction favorable se produise chez le malade et que par suite on obtienne une guérison ; mais, comme dans notre médecine guérir n’est pas tout, qu’il faut en outre autant que possible conserver les aptitudes, il arrivera que l’organisme affaibli pendant la maladie, ayant perdu les éléments essentiels, pouvant effectuer seuls le prompt rétablissement du malade, cet état particulier qui suit immédiatement la guérison et qu’on appelle convalescence, se pro-