Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/239

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y était jointe (c’était probablement la pièce 4 de la collection Lahire), et que, d’un autre côté, Descartes répondait (évidemment à la hâte) à une lettre reçue le jour même. (Voir le commencement de la lettre XX.)

Vous ne me dites pas de quel coſté ſont les poles de cette bande, où ſe remarquent les taches du Soleil[1], encore que ie ne doute point qu’ils ne correſpondent aucunement à ceux du monde, & leur 5 ecliptique à la noſtre.

Pour les Problemes de M. Myd(orge), ie vous en enuoye la ſolution, que i’ay ſeparée de cette lettre, afin que vous la puiſſiez monſtrer comme elle eſt. Mais ie voudrois bien que vous vouluſſiez prendre la 10 peine de luy demander auparauant, s’il croit que ie ne les puiſſe ſoudre ; & s’il témoigne en douter, ou qu’il diſe que non, alors ie ſeray bien aiſe que vous luy monſtriez ce billet comme l’ayant receu de ces quartiers, dans la lettre de quelqu’vn de vos amis, & 15 que vous iugez qu’il eſt de mon écriture : car ie ne me ſoucie pas tant qu’on ſoupçonne où ie ſuis, pouruû qu’on ne ſçache point l’endroit aſſeurément ; & peut-eſtre dans vn mois ou deux quitteray-ie tout à fait ce païs[2]. Mais fi M. Mydorge témoigne qu’il ne 20 doute point que ie ne puiſſe ſoudre ſes Problémes, ie vous prie de ne luy point monſtrer ce que i’en ay écrit, ny à aucun autre.

Des enfans, eſtans nourris enſemble, n’apprendront point à parler tous ſeuls, ſinon peut-eſtre quelques

  1. Voir Lettre XVII, p. 113, l. 2.
  2. Voir ci-après Lettre XX, p. 130, l. 1. Descartes projetait un voyage en Angleterre.