Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/268

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mené tout à ſa perfection, & que rien ne s’aneantit, vous demandez enſuite, quelle eſt donc la perfection des beſtes brutes, & que deuiennent leurs ames apres la mort, il n’eſt pas hors de mon ſujet, & i’y répons que Dieu mene tout à ſa perfection, c’eſt à dire : tout collectiuè, non pas chaque choſe en particulier ; car cela meſme, que les choſes particulieres periſſent, & que d’autres renaiſſent en leur place, c’eſt vne des principales perfections de l’vniuers. Pour leurs ames, & les autres formes & qualitez, ne vous mettez pas 10 en peine de ce qu’elles deuiendront, ie ſuis apres à l’expliquer en mon traité, & i’eſpere de le faire entendre ſi clairement, que perſonne n’en pourra douter.

Page 153, l. 26. — Une lettre de Beeckman à Mersenne, fixement datée pridie Kal. Maij [30 avril] 1630, peut nous renseigner sur ces questions de Mersenne à Descartes : … « Alteræ tuæ litteræ, ut et ipse iudicas, quæstiones captum humanum ferè superantes continent. De mundi sustemate, de loco infinito, de æternitate, de astrorum incolis, de vacuo inter stellas, de maculis solis multi multa satis probabiliter scripsere : at de tribus in divinâ naturâ personis, deque libertate hominum cum Dei prædestinatione conciliandà, quis unquam non fatuus cogitavit ? (Bibl. Nat. fr. n. a. 6206, fol. 38, p. 65).

XXIII.
Descartes [a Beeckman].
[Amsterdam, sept. ou oct. 1630.]
Texte de l’édition latine, tome II, Epist. XI, p. 35-36.

Clerselier ne donne de cette lettre qu’une version française (t. II, p. 55-57, Lettre XI), faite par sonjils. Le latin de l’éditeur hollandais Blaeu est-il l’original de Descartes, ou seulement une traduction

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