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J48 Correspondance. i, 5oo-

reste de cette lettre est un fragment de M r Desc. addressé au P. Mer- senne. Ecrit quelque temps apre\ l'impression de la Méthode, c'est-à- dire vers juillet ou août de i63j. V. la page 1 1 1 du nouveau cahier; v. aussy la page 26 du gros cahier. » (Note de l'exemplaire de l'Institut). La raison en était sans doute tirée de ce passage de la lettre : « // y a enuiron huit ans que i'ay écrit en latin vn com- » mencement de Métaphysique », ce qui renvoie, en effet, à juillet 162g (voir plus haut, p. 17, l. 7). Mais pourquoi calculer avec rigueur, lorsque Descartes dit lui-même : « enuiron huit ans » ? Cette lettre parait plutôt une réponse aux toutes premières objec- tions que l'on fit au Discours de la Méthode, lorsque Mersenne le communiqua, dès qu'il l'eut reçu, c'est-à-dire dès janvier i63j. Des- cartes put tout d'abord recommander de taire son nom (p. 35 1, l. 22), mais ce nom fut forcément connu après le privilège accordé le 4 mai. D'ailleurs Mersenne lui demande de changer son dessein et de joindre son discours à sa Physique; il lui conseille aussi de modi- fier le titre « Discours de la Méthode »; or, pour que la chose fût encore possible, il fallait que l'ouvrage fut seulement en feuilles, et non pas en volume relié ou broché. Enfin un passage de la lettre suivante à Mersenne (ci-après LXXIII), laquelle est au moins du commencement de mai i63j, sinon du mois d'avril : « Vous me » conuie^ à faire imprimer d'autres traitle\ » (p. 364, l. 2), rapproché de celle-ci (p. 35 1, l. 4), apparaît sans aucun doute comme postérieur. On a donc comme limites extrêmes, pour la date de la présente lettre, d'une part janvier, de l'autre avril i63j.Le mois de mars est indiqué à titre de conjecture probable.

��le trouue que vous auez bien mauuaife opinion de moy, & que vous me iugez bien peu ferme & peu refolu en mes actions, de penfer que ie doiue délibérer fur ce que vous me mandez de changer mon deffein, & de joindre mon premier difcours à ma Phyfique, 5 comme fi ie la deuois donner au libraire dés aujour- d'huy à lettre veuë. Et ie n'ay fçeu m'empefcher de rire en lifant l'endroit où vous dites que i'oblige le monde à me tuer, afin qu'on puifle voir plutoft mes écrits; à quoy ie n'ay autre chofe à répondre, finon 10

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