Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/472

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�} $8 Correspondance. 111,171.

n'auoir rien de fucceffif. Mais la Géométrie ne fe mêle point d'approfondir dauantage les matières de la Phyfique.

En la figure par laquelle il explique la raifon de la reflexion, page 1 5 de la Dioptrique, il dit que la 5 détermination à fe mouuoir vers quelque cofté peut, aufli bien que le mouuement & généralement que

toute autre quantité, eftre di- uifée en toutes les parties defquelles on peut imaginer 10 quelle eft compofée ; & qu'on peut aifément imaginer que celle de la balle qui fe meut d'A vers B, eft compofée de deux autres, dont l'vne la '5 fait defcendre de la ligne A F vers la ligne C E, & l'autre en mefme temps la fait aller de la gauche A C vers la droite F E, en forte que ces deux jointes enfemble la conduifent iufques a B, fuiuant la ligne droite A B. 20

Cela fuppofé, il en tire la confequence de l'égalité des angles d'incidence & de reflexion, qui eft le fon- dement de la Catoptrique.

Pour moy ie ne fçaurois admettre fon raifonne- ment pour vne preuue & demonftration légitime. 2 5 Car par exemple en la figure cy jointe, en laquelle A F n'eft plus parallèle à C B, & où l'angle C A F eft obtus, pourquoy ne pouuons-nous pas imaginer que la détermination de la balle qui fe meut d'A vers B, eft compofée de deux autres, dont l'vne la fait def- 3o cendre de la ligne A F vers la ligne C E, & l'autre la

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