Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/483

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i,493. LXXIV. — 27 Avril 1637? }6o

Ce sont eux du moins que l'on trouve dans une affaire de privilège, toute semblable à celle de Descartes, et qui regardait Balzac. Chape- lain écrit à celui-ci, le 1" avril i63j : « Nous avons avisé, M r Con- » rart et moy, qu'il étoit à propos d'obtenir le privilège de ce volume » en rostre nom, (tant) parce qu'il rous est plus honnorable, que pour i> d'autres raisons rallables. . . et mondit sieur Conrart l'a dressé » de telle sorte qu'il rous pourra servir pour tous les livres que vous » ferés jamais imprimer, comme vous verres lorsqu'il vous en en- » voyera la copie, après qu'il l'aura obtenu et fait sceller, à quoy » présentement il va travailler en le mettant de vostre part entre les » mains de M r l'abbé de Ceri^y pour le présenter à M r le Chancelier, » ce qu'il fera asseurément. » (Lettres de Jean Chapelain, Impr. Nat., 1880, t. I, p. 147; cf. p. i3g). — La probabilité est pour l'abbé de Ceri^y, que Des.cartes fera saluer par Mersenne (Lettre du 3i mars i638, Clers., III, 403). H ne semble pas, au con- traire, qu'il faille penser à l'abbé de Launay (Cf. Lettre LXXXII ci-après).

Monfieur,

Encore que le P. Merfenne ait fait directement con- tre mes prières, en difant mon nom, ie ne fçaurois toutesfois luy vouloir mal, de ce que par fon moyen

5 i'ay l'honneur deftre connu d'vne perfonne de voftre mérite. Mais i'ay bien fujet de m'infcrire en faux contre vn projet du Priuilege qu'il me mande vouloir tafcher d'impetrer pour moy; car il m'y introduit me louant moy-mefme, & me qualifiant inuenteur de

10 plufieurs belles chofes, & me fait dire que i'ofre de donner au public d'autres traitez que ceux qui font défia imprimez; ce qui eft contraire à ce que i'ay écrit tant au commencement de la 77 e ' page du difcours qui fert de Préface, qu'ailleurs. Maisie m'affure qu'il vous

»5 fera voir ce que ie luy mande, puifque i'aprens par celle que vous m'auez fait l'honneur de m'écrire, que c'eft vous qui m'auez obligé de luy fuggerer quelques-

CORRESPONDANCE. I. 47

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