Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/222

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i88 Correspondance. ni, 345-346.

ceux qu'il cite, lefquelsj font encore viuans*, il tef- moigne en cela qu'il n'a pas moins d'impudence & d'effronterie que d'ignorance.

8. Puis, en fuite de cela, comme pour refpondre aux obiedions qu'on luy peut faire, il entreprend de 5 réfuter l'opinion de ceux qui tienent que la pefanteur des cors, qui font dans vne balance, doit fe mefurer par la grandeur des perpendiculaires tirées du centre de cete balance vers les lignes fuiuant lefquelles ces poids tendent a defcendre, & ce par trois diuerfes 10 abfurditez qu'il en déduit^ mais qui différent autant l'vne de l'autre qu'vn bonnet blanc diffère d'vn blanc bonaet. Car la première eft que les poids B & C, eftant foutenus par le point D (en fa figure de la page 11), feroient en équilibre; la féconde, qu'eflant foutenus i5 par le point E, ils ne feroient pas en équilibre; & la troifiefme, qu' eftant ainfy foutenus par le point E, le poids qui feroit vers B feroit plus pefant que l'autre. Or pour prouuer que cete confequence, ainfy déguifée en trois plats, eft abfurde, il n'allègue rien du tout 20 que la fuppofition d'Archimede & de Pappus touchant le centre de grauité, laquelle il diuife auffy en trois plats, & qui, comme i'ay defia dit, ne peut eftre vraie

I -3 tefmoigne. . . ignorance] uent. — 14 fa] la. — 16 feroient]

fait voir par là qu'on ne doit pas feront. — 2J & om. — aprcs

adjoùtcr beaucoup de foy à ce Pappus] &c. aj. — 22 diuife]

qu'il écrit. — 6 tienent] trou- deguife.

a. On trouve, dans la Geostatice, p. lo, le nom suivant : « Abbas Bette- dictus Castelli, Summi Pontificis Mathematicus. »

b. Descartes recommandera plus tard de substituer à ces mots le texte que Clerselier a imprimé. Voir ci-après la lettre du 27 juillet i638 (Clers., 111,373).

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