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CXXXIV. — I" Août 1638. 287

» aux objections de M. Morin [lettre CXXVII ci-avant, du i3 juillet, » p. I g6]. Ils en parurent l'un et l'autre tellement satisfaits que le P. Mer- 1 senne luy en récrivit le premier jour d'Août suivant au nom des deux » en ces termes :

(En marge : Letîr. MS. du P. Mersenne, pag. i & 5, 6.) Vous nous avez tellement confolez & enrichis des excellentes réponfes que vous nous avez faites à M. Morin & à moy, que je vous affure qu'au lieu

5 de trente-huit fols de port qu'on a mis fur le pac- quet, voyant ce qu'il contenoit, j'en euffe volon- tiers donné trente-huit écus. Nous avons lu la ré- ponfe enfemble : & M. Morin a trouvé vôtre ftile fi beau, que je vous confeille de ne le changer jamais.

10 Car vos fimilitudes & vos raretez fatisfont plus que tout ce que produifent les autres . . . Vous avez , au refte, fait un grand coup dans la réponfe à M. Morin de montrer que vous ne méprifez pas, ou du moins que vous n'ignorez pas la Philofophie d'Ariftote. C'eft

i5 ce qui a contribué à augmenter l'eflime que M. Morin

témoigne avoir pour vous. C'eft auffi ce dont j'affûre

toujours ceux qui, trompez par la netteté & la facilité

de vôtre ftile, que vous fçavez rabaifler pour le rendre

- intelligible au vulgaire, croyent que vous n'entendez

20 point la Philofophie fcholaftique : mais je leur fais connoître que vous la fçavez auffi bien que les maîtres qui l'enfeignent, & qui paroiftent les plus enflez de leur habileté.

{Ib.,page 366, en marge) : « Le P. Mers, avoit écrit à M. Descartes » dés le I. d'Août pour le remercier de cet écrit [Examen de la Question » Géostatique, voir lettre CXXIX ci-avant, p. 222). »

[Ib., page 363-364) '■ « Le P. Mersenne en fut si content qu'il luy en » récrivit le premier jour d'Août, pour luy dire qu'à son sens il s'étoit

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