Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/431

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ii,4«»-4o3. CXLVI. — II Octobre i6)8. 397

car ie vous aiTure que ie l'ay obfenié aux champs, en mon propre iardin, où il n'y a perfonne aux enuirons qui puiiTe y faire aucune fourbe, ny en donner le moin- dre foupçon qu'on puifle imaginer. Et encore mainte- 5 nant, il y a vne planche de Cicorée fauuage, dans la- quelle il répond vn peu quand on frappe des mains ; mais les grandes herbes où il répondoit le plus dif- tindement ont eflé coupées. Au refte, la raifon de cet Echo me femble fi claire, que ie ne doute point qu'on

10 ne le puifle rencontrer en plufieurs autres lieux, comme, par exemple, dans les bleds quand ils font fort hauts & prefts à coupper:

Pour les diuers Tons d'vne mefme Cloche, ce font, ie croy,|la quinte, l'oftaue, la 12, la 15, la 19, etpeut-

i5 eftre auffi la 17 Majeure.

l'ay lu enfin l'écrit du coufin de M. N^., pource que vous l'auez voulu, & ie l'ay trouué moins médifant, mais encore plus impertinent que ie ne penfois en effet. Le Dodeur d'vne Congédie Italienne, en jouant

20 le perfonnage d'vn Pédant, ne fçauroit dire de plus grandes fottifes que fait cet homme en parlant ferieu- fement. Et fi M. de Sainte Croix a iugé qu'il eufl quel- que objedion qui fuil forte contre moy, c'eft fans doute que, n'ayant pas vu ou bien ne fe fouuenant ,5 plus de ce que i'ay écrit, il a fuppofé que i'auois écrit les chofes que réfute cet homme, lefquelles font fou- uent fort mauuaifes, mais elles ne viennent que de fon efprit, qui a pris tout ce que ie difois à contre-fens, à caufe qu'il n'eiloit pas capable de l'entendre. Et le

a, « M. du Maurier ., d'après la lettre CLXXIV, Clers., II, i86. Cf. Lettre CLII ci-après, Clers., II, 437.

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