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��Correspondance.

��1, 345-246.

���d'vn tuyau plain d'eau, & courbé circulairement au- tour de *la terre, ne refout du tout point ma difficulté de l'étincelle de feu, non plus que voftre précèdent

tuyau. Car, au lieu que vous faites les deux bouts A & C 5 fort petits, faites en vn fort grand, pour rendre la chofe plus fenfible : il eft certain que, fi vous l'empliflez d'eau, fermant l'autre bout de peur 10 que l'eau n'en forte, les deux eaux ne font plus qu'vn cors & vne pefanteur; & que, fi vous venez à ouurir le bout qui eftoit fermé, ce cors ne peut plus demeurer en cet i5 eftat, à fçauoir, | partie dans le tuyau, partie dans le grand bout, n'eftant pas en fon affiette & équilibre à l'entour du centre de la terre. C'eft pourquoy tout ce cors, par fon interne pefanteur & fluidité, fe mouura pour fe remettre en l'équilibre auquel il tend par incli- 20 nation; & le mouuement commencera auffi-toft à vn bout de l'eau qu'à l'autre; or tout le mefme arriue, n'y ayant que les deux petits bouts de tuyau A & C. Vous voyez donc que ce tuyau ne refout non plus ma difficultéque le précèdent. A quoy i'adjoute que l'étin- celle qui 'meut la matière fubtile qui eft autour d'elle, ne fe fait pas vn mefme cors auec elle, & demeure im- mobile, tandis qu'elle meut effediuement & extrinfe- quement cette matière fubtile ; mais en la comparai- fon du tuyau l'on voit tout le contraire. 3o

2 point du tout {Inst.).

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