Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/467

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ir,4>3-4i4. CXLIX. — 15 Novembre 1638. 4jj

nomme la force par laquelle vn poids peut eftre leué, foit que cette adion vienne dVn homme, ou d'vn ref- fort, ou d'vn autre poids, &c. Or il n'y a point, ce me femble, d'autre moyen de connoiftre à ^r/on' la quan- 5 tité de cet effet, c'eft à dire combien & quel poids peut eflre leué auec telle ou telle machine, que de me- furer la quantité de l'aélion qui caufe cet effet, c'eft à dire de la force qui doit y eftre employée ; & ie ne doute point que M. des Argues ne l'accorde, s'il prend

10 la peine de relire le peu que i'ay écrit fur ce | fuiet ; car comme ie fuis tres-affuré de la bonté de fon efprit, ie croy auffi ne deuoir pas douter en cela de ma raifon.

Pour ce qu'a écrit Galilée touchant la balance & le

i5 leuier^, il explique fort bien quod itajiî, mais non pas cur itajît, comme ie fais par mon Principe. Et pour ceux qui difent que ie deuois confiderer la viteffe, comme Galilée, plutoft que l'efpace, pour rendre rai- fon des Machines, ie croy, entre nous, que ce font des

ao gens qui n'en parlent que par fantaifie, fans entendre rien en cette matière. Et bien qu'il foit euident qu'il faut plus de force, pour leuer vn cors fort vifte, que pour le leuer fort lentement, c'eft toutesfois vne pure imagination de dire que la force doit eftre iuftement

7 qui,., effet om. — 9 ne explique] véritablement aj. —

me l'accorde. — 10 relire] lire. mais] &. — 23 fort om. —

— le peu] ce. — 12 ie ne croy 24 que de dire, pas deuoir aufli, — i5 après

a. Il s'agit ici de l'ouvrage : Les Mechaniques de Galilée, publié par Mersenne {Paris, Guenon, 1634) comme traduit de l'italien.— Voir tome I, p. 397, note.

Correspondance, TI. 55

�� �