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11,496. CLII. — Décembre 1638. 465

loir réduire, comme il fait, ad locos folidos, c eft vne grande faute, à caufe que le problefme eft plan. Et tout de mefme, en fa féconde façon, où il la réduit à vne équation de quarré de quarré, laquelle il ne dé- 5 mefle point, il s'arrefte iuftement au mefme endroit où s eftoit arrefté M. de (Roberual) en ma folution, & ainfi il ne touche point à la difficulté, comme auoûera M. de (Roberual), fi la paffion ne l'empefcbe point d'auoùer la vérité.

10 Pour les lieux ad fuperficiem & ce qu'il dit allonger grandement l'étriuiere aux lieux plans", ce neft rien qui ne foit très-facile. Enfin, pour ce qui eft des autres lignes courbes dont il parle , encore que ie ne l'en- tende pas parfaitement, foit qu'il y ait faute à l'écri-

i5 ture, ou qu'il ne fe foit pas aflez expliqué, ou bien que ie n'aye pas aflez d'efprit, toutesfois ie croy fer- mement qu'il fe méconte. Et bien qu'il dift vray, ce ne feroit pas grande chofe de donner les Tangentes de certaines lignes, qu'il a imaginées tout exprés pour en

20 pouuoir donner les Tangentes, & qui d'ailleurs ne font d'aucun vfage. De façon que ie ne voy rien en tout fon écrit que i'admire, finon les epithetes de mer- ueilleux, d'excellent & de miraculeux, qu'il donne à des chofes qui font ou fort fimples, ou mefme mau-

25 uaifes. Et pour ce qu'en plufieurs écrits que i'ay veus de luy, i'ay feulement trouué deux ou trois chofes qui eftoient bonnes, méfiées auec plufieurs autres qui ne l'eftoient pas, ie vous diray, entre nous, que ie les com-

3 l'a réduit. — 6 ef 8 M. de N.

a. Œuvres de Fermât, t. II. p. 174, 1. i.

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